Clandestins en minarets

MERCREDI 10 juin, Kermân, 6ème jour (carte § La plaine est vide):
 
 
Départ à 7h40, en taxi, avec Mesdjid, directement à LA cascade, environ 100 km au sud de Kermân. Ici, aux portes du désert, les cascades sont attractives au-delà de toute imagination. La cascade de Râyen ( آبشار راین ) est étroite mais haute, nous passons dessous sans être trempés, et montons sur la crête nue par un sentier escarpé instable. Mesdjid nous sert le thé sur le coffre de son taxi.


Ensuite citadelle de Râyen, en pisé, en cours de restauration. Les tours sont encore debout, et les corniches nous permettent des exercices de funambules. Nos voisins de chambre nous suivent, seuls touristes rencontrés jusqu’ici, thaïs de Phuket, et jouent les stars pour leurs pellicules.


Puis jardin de Shâh Zâdé, qui vaut par ses arbres et ses cascades, à la sortie sud-est de Mâhân. Les roses sont fanées. Sieste sur les estrades. 
 

 Le vent nous chasse, et il y a des nuages. Kermân est réellement fraîche à 1749 mètres d’altitude, et le Kouh-é Hézâr ( کوه هزار ), qui culmine à 4420 mètres, et domine la Cascade, porte encore des coulées de neige.


A Mâhân, seuls et libres de nos mouvements, nous montons dans les minarets jumeaux très hauts, en dehors des heures de prière. Le mien est délabré et le vent souffle en rafales. Je dois me cramponner pour jouer les muezzins quand nous nous photographions l’un l’autre (§ chapitre suivant). 
 

 
De retour à Kermân nous allons voir la ketâbkhâné, bibliothèque pleine d’étudiants studieux, et la glacière Moayédi (یخچال مویدی). 
 
Les glacières sont des œufs gigantesques, à moitié enterrés
 
 Puis c’est le rodéo habituel des partisans politiques de Moussavi et Ahmadinejad. Je prends des photos quand la ferveur est à son comble dans le trafic des voitures et des motos. Dîner de soupe à l’oseille et de mâst, yaourt aromatisé à l’ail sauvage ou au concombre. Chat avec Marie-Céleste.

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