Mon chevreau est-il un chat ?

DIMANCHE 21 JUIN, 7ème jour de trek :

Au matin, après avoir entendu deux animaux se quereller et plonger, le ciel est pur et la luminosité, sur les anfractuosités des montagnes et le damier des champs derrière la rivière, nous offre la sérénité qui manquait hier soir.  



 


Mais tout est trempé, la terre est une glaise qui s’agglutine en couches épaisses sous les chaussures. Nouvelle entrave à une progression rapide : une tonne sous chaque pied, j’exagère à peine. Cela va durer toute la matinée. 





 Petit-déjeuner chez nos premiers bakhtiâris, travailleurs saisonniers qui viennent planter et récolter concombres et pommes de terre dans cette riche plaine créée par le recul du lac. Ils viennent de Dezfoul, dans le Khouzestân, pour quatre mois. Ils nous offrent omelette, dough, thé, pain, et nous repartons gaillards combattre la boue. 




Nous continuons à longer une rivière impétueuse et laiteuse, où je me baigne pour shampoing et savonnage. Elle est froide, 14°, et le courant est vainqueur, je perds du terrain. A midi, déjeuner de riz avec des bergers dont les moutons me semblent énormes. J'hérite d'un chevreau que je tiens comme un chat à son grand étonnement. Les chiens sont calmes. 
Trois des bergers sont « cocaïnomanes » et fument leur pavot sous l’œil du photographe. Mais vous n'en aurez pas la preuve.  
 
 
Treize ans plus tard, avec quelque précaution, voici la preuve.
 
A 15h le tonnerre gronde, le ciel est noir, une pluie glaciale s’abat. Nous mettons les housses des sacs, puis, au delà du pont et sous les arbres, le petit abri de fortune de trois autres bergers nous accueille pour remplir notre thermos de thé. 




Plus loin, nous plantons la tente pendant une éclaircie, sur une pelouse, au pied d’un tronc, au dessus de l’eau.
Nous dînons, puis dodo à 19h30 !

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