VENDREDI 3 juillet, d’Aligoudarz à Kermânchâh :
A la sortie de l’hôtel, nous arrêtons un taxi collectif. La passagère nous laisse sa place, et monte à l’avant avec nos excuses. "bébakhchid, bébakhchid". Nous payons 500 tomans, au lieu des 800 prévus : cette réduction récompense-t-elle nos efforts de conversation ou nos prouesses pédestres ?
Je vais profiter de cette journée en car pour vous montrer les véhicules que nous croisons, et je commence par le taxi : celui-ci est jaune, et il est donc en principe "fermé", mais ce n'est pas obligatoire. C'est une voiture iranienne de marque Khodro. Quant au bus, vous voyez qu'il n'y a que des hommes devant moi, les femmes sont derrière. D'ailleurs sur les motos, les femmes sont derrière aussi, et j'imagine que le tchâdor y est pour quelque chose.
Le minibus part immédiatement, nous sommes au fond, nos bagages dans la soute. A Aznâ le second minibus est plein, et quoi ? C’est le dernier ! "vaï, vaï, vaï !" Ouf, notre premier chauffeur plaide pour nous, et Yvon peut s’asseoir avec « l’intendant » sur le même siège à côté du chauffeur, moi sur un petit tabouret de plastique dans le couloir. Ce n’est pas confortable, mais il n’y a que 35 kms. A Doroud, ma voisine nous guide vers le guichet du troisième minibus. En confiant nos sacs, nous constatons que nous sommes couverts de cambouis : la soute était sale, nous voilà baptisés pour la journée. A Boroudjerd, le départ du car pour Kermânchâh est à 14 heures. Il est midi, nous déjeunons sur place. Les célèbres cars Mercedes O302 de l'époque impériale circulent encore en province, mais nous n'y avons jamais eu droit.
L’approche de la ville de Kermânchâh, dans le Kurdistan iranien, est sinistre, avec des kms et des kms de zones militaires derrière deux rangées de barbelés, dominées par des miradors où somnolent armés des soldats qui nous regardent. Ces barbelés alternent avec des banlieues grises de volets roulants rouillées, des décharges desséchées.
Celle qui suit, vous avez compris que c'est une voiture de police. Facile ! Police se dit "polis". Pourquoi n'en voit-on qu'un bout à votre avis ? Parce qu'il fallait que je fasse semblant de photographier autre chose. Comment savoir s'il est de bon goût de filmer les voitures de police ? Je crois que ça ne l'est pas...
Le terminal est loin du centre. Nous refusons un taxi trop onéreux, et prenons une voiture privée déglinguée presque aussi chère. Nous sommes conduits d’office vers l’hôtel le plus proche qui est très luxueux. Sa réceptionniste charmante s’étonne de mon persan, mais ses prix, affichés sans précision d’unité, deviennent vite prohibitifs quand j’apprends qu’ils sont en tomans, « monnaie des rues », donc dix fois plus que ce que j'imaginais. Le « contexte » aurait pourtant dû m’éclairer. Au centre ville, nous ne sommes pas admis dans une mossaferkhâné où il n’y a peut-être pas de chambres individuelles, allez savoir, et entrons dans l’hôtel Azadi, parfait pour notre budget, propre, silencieux, et confortable avec hamâm. De l’autre côté de l’avenue, sont servis des pâludehs, et le kâfinet est juste à côté. Allez, je termine donc la journée sur le mail qui suit. Vous commencez à comprendre que les mails font un peu double emploi, même si je m'efforce de ne pas trop me répéter, mais il ont l'avantage d'être pris sur le vif.
A la sortie de l’hôtel, nous arrêtons un taxi collectif. La passagère nous laisse sa place, et monte à l’avant avec nos excuses. "bébakhchid, bébakhchid". Nous payons 500 tomans, au lieu des 800 prévus : cette réduction récompense-t-elle nos efforts de conversation ou nos prouesses pédestres ?
Je vais profiter de cette journée en car pour vous montrer les véhicules que nous croisons, et je commence par le taxi : celui-ci est jaune, et il est donc en principe "fermé", mais ce n'est pas obligatoire. C'est une voiture iranienne de marque Khodro. Quant au bus, vous voyez qu'il n'y a que des hommes devant moi, les femmes sont derrière. D'ailleurs sur les motos, les femmes sont derrière aussi, et j'imagine que le tchâdor y est pour quelque chose.
Le minibus part immédiatement, nous sommes au fond, nos bagages dans la soute. A Aznâ le second minibus est plein, et quoi ? C’est le dernier ! "vaï, vaï, vaï !" Ouf, notre premier chauffeur plaide pour nous, et Yvon peut s’asseoir avec « l’intendant » sur le même siège à côté du chauffeur, moi sur un petit tabouret de plastique dans le couloir. Ce n’est pas confortable, mais il n’y a que 35 kms. A Doroud, ma voisine nous guide vers le guichet du troisième minibus. En confiant nos sacs, nous constatons que nous sommes couverts de cambouis : la soute était sale, nous voilà baptisés pour la journée. A Boroudjerd, le départ du car pour Kermânchâh est à 14 heures. Il est midi, nous déjeunons sur place. Les célèbres cars Mercedes O302 de l'époque impériale circulent encore en province, mais nous n'y avons jamais eu droit.
L’approche de la ville de Kermânchâh, dans le Kurdistan iranien, est sinistre, avec des kms et des kms de zones militaires derrière deux rangées de barbelés, dominées par des miradors où somnolent armés des soldats qui nous regardent. Ces barbelés alternent avec des banlieues grises de volets roulants rouillées, des décharges desséchées.
Celle qui suit, vous avez compris que c'est une voiture de police. Facile ! Police se dit "polis". Pourquoi n'en voit-on qu'un bout à votre avis ? Parce qu'il fallait que je fasse semblant de photographier autre chose. Comment savoir s'il est de bon goût de filmer les voitures de police ? Je crois que ça ne l'est pas...
Le terminal est loin du centre. Nous refusons un taxi trop onéreux, et prenons une voiture privée déglinguée presque aussi chère. Nous sommes conduits d’office vers l’hôtel le plus proche qui est très luxueux. Sa réceptionniste charmante s’étonne de mon persan, mais ses prix, affichés sans précision d’unité, deviennent vite prohibitifs quand j’apprends qu’ils sont en tomans, « monnaie des rues », donc dix fois plus que ce que j'imaginais. Le « contexte » aurait pourtant dû m’éclairer. Au centre ville, nous ne sommes pas admis dans une mossaferkhâné où il n’y a peut-être pas de chambres individuelles, allez savoir, et entrons dans l’hôtel Azadi, parfait pour notre budget, propre, silencieux, et confortable avec hamâm. De l’autre côté de l’avenue, sont servis des pâludehs, et le kâfinet est juste à côté. Allez, je termine donc la journée sur le mail qui suit. Vous commencez à comprendre que les mails font un peu double emploi, même si je m'efforce de ne pas trop me répéter, mais il ont l'avantage d'être pris sur le vif.
C'est incroyable le nombre de camions qui transportent des blocs de marbre. Ce marbre embellit quantité de bâtiments, d'immeubles et de maisons en villes.
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