Puisque nous sommes en ville, vous avez droit à une petite séance initiatique !
On change de rythme, et nous oublions le cours immuable des jours.
Programme proposé : 1- les hammams, 2- les avenues et 3- les trottoirs. Ça vous va ?
Après avoir traversé les carrières, nous voyons du marbre partout en ville : le marbre y est blanc, blond, doré. Et, c’est à peine croyable, il est associé à du granit ! Bon, ce n’est pas le granit rose de Perros-Guirec, mais quand même, c’est du beau granit gris (en Bretagne, on aurait eu l’audace de dire « bleu »). Oui, la République soigne son apparence.
Programme proposé : 1- les hammams, 2- les avenues et 3- les trottoirs. Ça vous va ?
Après avoir traversé les carrières, nous voyons du marbre partout en ville : le marbre y est blanc, blond, doré. Et, c’est à peine croyable, il est associé à du granit ! Bon, ce n’est pas le granit rose de Perros-Guirec, mais quand même, c’est du beau granit gris (en Bretagne, on aurait eu l’audace de dire « bleu »). Oui, la République soigne son apparence.
« Et quel est le rapport avec le sujet ? » ronchonnez-vous déjà. Eh bien, le voilà, le sujet, prosaïque et quotidien : on peaufine, on restaure, et tous les hammams du pays sont en travaux en même temps ! Ainsi après avoir couru de hammam en hammam, en quête d’un bon décrassage, nous avons compris que nous tombions pile en pleine campagne de réhabilitation des bains publiques. Un hammam sur trois fait office de tchâikhâné, pourquoi pas, la disposition s’y prête et le cadre est toujours raffiné. Un hammam sur trois est carrément élevé au rang de musée, tant il est riche et luxueux, et même de musée Grévin, tout peuplé d’hommes-cire qui se font soigner. Mais nous n’y avons jamais trouvé les fameux épilateurs de pubis promis par les guides… Tant mieux car les mannequins déshabillés sont moches, et pour vous je choisis une petite frise de céramique.
Et le troisième tiers des hammams est en cours de restauration, plein de gravats, de passerelles en planches pour brouettes, de poudre de ciment, et si on nous y accueille là aussi très volontiers, y’a pas d’eau dans les bassins, donc on ressort plus sale qu’on y entre.
Cette photo a été prise par Yvon. Parfois je me demande quel voyage il a fait. Je constate que ses photos précédente et suivante sont dans ce hammam en réfection, mais ces petits angelots ailés, où donc étaient-ils ?
Jamais exaucés, nous avons pourtant fait des kms vers ces hammams fictifs où nous arrivions en sueur. Ah ! il y a peut-être un hammam de l’autre côté de la rue…
Vite, vite, c’est le moment de traverser ! Alors, là, les avenues, c’est quelque chose ! Les avenues des villes sont larges, à quatre ou six voies. Et le trafic est toujours intense. Normal, l’essence ne vaut rien, on prend un taxi pour faire cent mètres. Il y a des feux rouges, oui, et on peut dire qu’ils sont respectés, mais qui traverse là ? C’est long, et les voitures tournent systématiquement à chaque carrefour, donc c’est pas l’idéal, alors on traverse à l’instinct. Il vaut mieux un bon instinct, beaucoup d’assurance, une dose d’insouciance. En fait, c’est simple comme bonjour : vous ne traversez qu’une file à la fois, c’est le principe de base. Bien sûr, cela implique que vous restiez un moment en plein milieu de l’asphalte. Une file venue de gauche, une pause ! Attention, continuez à guetter sur votre gauche ! Une 2ème file de gauche, une pause : vous êtes au milieu. Attention aux bus ! Une file venue de droite, une pause. Attention aux motos ! Une dernière file de droite. Attention les piétons d’en face regardent à gauche, pas vers vous ! Un bon truc : attendez une jeune femme en tunique cintrée, c’est les plus dégourdies. Quand elle s’élance, collez-lui aux fesses, y’a pas de mal à ça : en deux temps trois mouvements vous êtes sur l’autre bord. Elle a disparu !
Difficile de prendre une photo explicite pour témoigner : la dynamique n’y est pas. Et le piéton cobaye, Yvon, n’est jamais coincé entre un coffre et un capot évidemment.
Vite, vite, c’est le moment de traverser ! Alors, là, les avenues, c’est quelque chose ! Les avenues des villes sont larges, à quatre ou six voies. Et le trafic est toujours intense. Normal, l’essence ne vaut rien, on prend un taxi pour faire cent mètres. Il y a des feux rouges, oui, et on peut dire qu’ils sont respectés, mais qui traverse là ? C’est long, et les voitures tournent systématiquement à chaque carrefour, donc c’est pas l’idéal, alors on traverse à l’instinct. Il vaut mieux un bon instinct, beaucoup d’assurance, une dose d’insouciance. En fait, c’est simple comme bonjour : vous ne traversez qu’une file à la fois, c’est le principe de base. Bien sûr, cela implique que vous restiez un moment en plein milieu de l’asphalte. Une file venue de gauche, une pause ! Attention, continuez à guetter sur votre gauche ! Une 2ème file de gauche, une pause : vous êtes au milieu. Attention aux bus ! Une file venue de droite, une pause. Attention aux motos ! Une dernière file de droite. Attention les piétons d’en face regardent à gauche, pas vers vous ! Un bon truc : attendez une jeune femme en tunique cintrée, c’est les plus dégourdies. Quand elle s’élance, collez-lui aux fesses, y’a pas de mal à ça : en deux temps trois mouvements vous êtes sur l’autre bord. Elle a disparu !
Difficile de prendre une photo explicite pour témoigner : la dynamique n’y est pas. Et le piéton cobaye, Yvon, n’est jamais coincé entre un coffre et un capot évidemment.
Sur ces deux photos vous voyez le mouvement de torero de la tunique cintrée en contraste avec les gestes désespérés de Marie-Hélène et Sylvie. Il y a des leçons à prendre ! La photo est floue, vous savez que je suis entre les files 3 et 4 de la circulation.
Je pense aux motos. Réalisez une fois pour toutes que les motos roulent plus souvent sur les trottoirs que sur l’asphalte. (Au passage, j’espère que vous avez intégré ce mot « âsfâlt »).
Sur les trottoirs, oui, d’accord dîtes-vous, c’est bon, on fera attention au bruit. Non ! Non ! Vous n’avez pas compris, sur le trottoir, oui, mais dans les deux sens : cela signifie qu’elles se croisent ! Sur votre trottoir ! Aussi bien sur le trottoir de gauche que sur celui de droite d'ailleurs : il n'y a pas d'alternative. Non, il n'y en a pas !
Et vous dans tout ça ? Vous, vous sautez sur l’asphalte…
Ah ! Qu’elle était belle ma rivière !
Ah ! Qu’elle était belle ma rivière !
Et c’est là, sur l’asphalte, dans les émanations, que nous prenaient sournoisement des envies de brise marine… Il y en a parmi vous qui savent que ces pulsions m'assaillaient même sur la ligne 13 !
Merci de votre attention.
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