Nous passons directement des rizières à l’autoroute que nous empruntons à pied ! Nous passons d'un monde à un autre.
Et nous traversons la rivière avec un dernier regard nostalgique du haut du pont qui mène à Zarinchar.
Nous hélons un minibus qui s’avère vide, car le chauffeur part travailler. La photo est floue, mais c'est parce que nous donnons à tous l'impression de débarquer de Mars. Nous sommes ainsi accompagnés gratuitement jusqu’à la gare routière où nous attend un autre minibus. Afin de nous faire place, un militaire va s’asseoir avec l’intendant. Sur l'autoroute, le trafic est intense, mais cela ne modifie pas les bonnes habitudes, et les passagers sont largués au petit bonheur.
A Esfahân, notre arrivée déclenche l’habituelle bagarre entre taxis jaunes et collectifs. Nous apprenons enfin à rester spectateurs devant les échauffourées dont nous sommes l'objet. N'exagérons pas, ce n'est pas un pugilat, heureusement.
A 9h nous sommes à l’hôtel Safir, où une chambre nous attend au prix préférentiel, que nous avons le culot de demander. Douche, rasage et lessive font de nous des hommes neufs. Internet et milk-shake à l’ananas font de nous des hommes civilisés (oui, gastronomie rime avec culture). Pain frais, kabâbs, mâst et dough font de nous des hommes vigoureux. Une sieste ensuite et nous partons redécouvrir Esfahân !
A Esfahân, notre arrivée déclenche l’habituelle bagarre entre taxis jaunes et collectifs. Nous apprenons enfin à rester spectateurs devant les échauffourées dont nous sommes l'objet. N'exagérons pas, ce n'est pas un pugilat, heureusement.
A 9h nous sommes à l’hôtel Safir, où une chambre nous attend au prix préférentiel, que nous avons le culot de demander. Douche, rasage et lessive font de nous des hommes neufs. Internet et milk-shake à l’ananas font de nous des hommes civilisés (oui, gastronomie rime avec culture). Pain frais, kabâbs, mâst et dough font de nous des hommes vigoureux. Une sieste ensuite et nous partons redécouvrir Esfahân !
Nous goûtons à la boisson glacée « ma’djoun », si roborative qu’Yvon la compare aux bouillies d’engraissement des cochons : noix, amandes, arachides, coco, sésame et miel mixés dans la crème glacée…
Traduction et précisions sur ce plat dans l'avant-dernier chapitre de juillet, titré "Un électuaire".
J’ai encore quatre jours pour retrouver mon poids initial avant l'arrivée de Sylvie, et de cette façon c’est sûrement jouable. (PS : Non ! Je me fais bien des illusions. Je m'en rends compte maintenant quand je renonce chaque fois à illustrer personnellement les bains en rivière)
Nous pique-niquons dans les jardins de Hacht Behecht après avoir acheté des fruits secs, caloriques eux aussi évidemment, et retrouvons un peu de fantaisie dans les couleurs des tenues féminines. Hors des villes, les femmes respectent les traditions contraignantes, au point qu'en certains villages elles ne pouvaient pas même nous regarder. Pour nous, c'était peut-être frustrant, mais surtout intimidant puisque nous n'osions quêter le moindre renseignement. Mais voilà, nous avons quitté la campagne et la montagne ; ne soyez pas tristes, nous allons découvrir les villes et les monuments de toutes les séductions, et à l'image de ce petit bonhomme vert qui court, nous allons encore additionner les kilomètres à pied et en car.
Faute d’avoir trouvé une tchâikhâné nous prenons un thé à l’hôtel. La disparition des maisons de thé serait due à l’interdiction des qaliân selon notre réceptionniste. Elles n'auraient plus de raison d'être. Pourtant à Kermân et Aligoudarz les qaliân ne se cachaient pas… Vous rappelez-vous qu'il s'agit des narghilés ?
J’apprends par un mail de l’Inalco l’incarcération de Clotilde Reiss pour divulgation de photos des émeutes post-électorales. Les miennes restent confidentielles, pacifiques et pré-électorales. Je tombe de sommeil.
PS : Cette évocation des qaliân et de l'Inalco, oui il s'agit bien des "Langues'O", me fait penser que la transcription des mots persans est compliquée. Ce "q" (il se transcrit non seulement "q" mais parfois "gh") correspond aux lettres qein et qâf et ne se prononce jamais comme chez nous : devant "â", "o" et "ou" vous devez le prononcer comme un "R" français, mais devant "a", "é" et "i" comme un "R" antérieur. Comme je ne suis pas doué, je dois m'étrangler pour émettre ce "R" antérieur... ou alors m'astreindre à des circonvolutions épuisantes. Exemple : je ne peux pas dire que je viens de l'ouest, qarb, qui exige un "R" antérieur, et si j'envisage d'expliquer que c'est à l'opposé de l'est, c'est presque pire, charq impose un "R" dental avant un "R" que je suppose parisien. Figurez-vous en effet que la lettre transcrite "r" est un "R" dental, et qu'il ressemble plutôt à un "L". Bon, vous me direz que l'on peut se contenter du nord, chomâl, tout ce qu'il y a de plus facile si l'on pense bien à prononcer le "â" presque comme un "O", et se contenter du sud, djonoub, qui est la seule direction sans aucun problème pour moi. Je me promène donc sur les seuls méridiens. Vous comprenez maintenant pourquoi pour moi le poulet est djoudjé et non morq.
De plus, quand j'écris un mot persan en transcription dans une phrase française, j'ignore comment mettre une marque de pluriel ("s" qu'il ne faudrait pas prononcer, ou "hâ" qui emberlificote le mot...).
Donc j'écris des qaliân... et vous, vous prononcez r'aliône, enfin, disons,euh... à peu près... en fait, je ne sais pas vraiment comment l'écrire. De toutes façons je ne l'utilise pas, c'est Yvon qui n'a qu'à en parler après tout. Ah ! j'ai une idée qui va tout clarifier.
Voilà, qaliân c'est ça :
Faute d’avoir trouvé une tchâikhâné nous prenons un thé à l’hôtel. La disparition des maisons de thé serait due à l’interdiction des qaliân selon notre réceptionniste. Elles n'auraient plus de raison d'être. Pourtant à Kermân et Aligoudarz les qaliân ne se cachaient pas… Vous rappelez-vous qu'il s'agit des narghilés ?
J’apprends par un mail de l’Inalco l’incarcération de Clotilde Reiss pour divulgation de photos des émeutes post-électorales. Les miennes restent confidentielles, pacifiques et pré-électorales. Je tombe de sommeil.
PS : Cette évocation des qaliân et de l'Inalco, oui il s'agit bien des "Langues'O", me fait penser que la transcription des mots persans est compliquée. Ce "q" (il se transcrit non seulement "q" mais parfois "gh") correspond aux lettres qein et qâf et ne se prononce jamais comme chez nous : devant "â", "o" et "ou" vous devez le prononcer comme un "R" français, mais devant "a", "é" et "i" comme un "R" antérieur. Comme je ne suis pas doué, je dois m'étrangler pour émettre ce "R" antérieur... ou alors m'astreindre à des circonvolutions épuisantes. Exemple : je ne peux pas dire que je viens de l'ouest, qarb, qui exige un "R" antérieur, et si j'envisage d'expliquer que c'est à l'opposé de l'est, c'est presque pire, charq impose un "R" dental avant un "R" que je suppose parisien. Figurez-vous en effet que la lettre transcrite "r" est un "R" dental, et qu'il ressemble plutôt à un "L". Bon, vous me direz que l'on peut se contenter du nord, chomâl, tout ce qu'il y a de plus facile si l'on pense bien à prononcer le "â" presque comme un "O", et se contenter du sud, djonoub, qui est la seule direction sans aucun problème pour moi. Je me promène donc sur les seuls méridiens. Vous comprenez maintenant pourquoi pour moi le poulet est djoudjé et non morq.
De plus, quand j'écris un mot persan en transcription dans une phrase française, j'ignore comment mettre une marque de pluriel ("s" qu'il ne faudrait pas prononcer, ou "hâ" qui emberlificote le mot...).
Donc j'écris des qaliân... et vous, vous prononcez r'aliône, enfin, disons,euh... à peu près... en fait, je ne sais pas vraiment comment l'écrire. De toutes façons je ne l'utilise pas, c'est Yvon qui n'a qu'à en parler après tout. Ah ! j'ai une idée qui va tout clarifier.
Voilà, qaliân c'est ça :
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