Mail n°13, 5 juillet
Pourtant, nous avions des arguments favorables et nous pouvions les ressasser à loisir.
Mais je n’osais énumérer à Yvon ceux qui ne l’étaient pas....
Ainsi, nous avions pris, pour une fois, un taxi jaune. Ces taxis jaunes sont officiels, et bien répertoriés, c’est ce que nous nous disions. Les gris sont déjà plus négligents, forcément, ils sont collectifs, et nous les affectionnons. Les autres sont des voitures au vol qui disparaissent dans l’anonymat.
Donc, un bon point pour nous !
Pourtant, nous avions des arguments favorables et nous pouvions les ressasser à loisir.
Mais je n’osais énumérer à Yvon ceux qui ne l’étaient pas....
Ainsi, nous avions pris, pour une fois, un taxi jaune. Ces taxis jaunes sont officiels, et bien répertoriés, c’est ce que nous nous disions. Les gris sont déjà plus négligents, forcément, ils sont collectifs, et nous les affectionnons. Les autres sont des voitures au vol qui disparaissent dans l’anonymat.
Donc, un bon point pour nous !
Et notre chauffeur était bien honnête.
Nous nous en persuadions devant son accord pour un tarif à 30 000 rials sur un trajet de trois courses.
Pour avoir l’air affranchi, nous demandons toujours le nombre de courses : c’est une unité de compte des distances pour les taxis. Ne surtout pas confondre avec les kilomètres, dont on ne parle pas !
Evidemment, je n’ai jamais aucune notion du nombre réel de courses...
Mais cela introduit ma question sur le prix, qui ne nous convient jamais, jamais (sauf une fois, pour ne pas mentir). Donc ce chauffeur avait accepté notre réduction autoritaire et en plus nous avait rendu la monnaie sans sourciller.
Nous nous en persuadions devant son accord pour un tarif à 30 000 rials sur un trajet de trois courses.
Pour avoir l’air affranchi, nous demandons toujours le nombre de courses : c’est une unité de compte des distances pour les taxis. Ne surtout pas confondre avec les kilomètres, dont on ne parle pas !
Evidemment, je n’ai jamais aucune notion du nombre réel de courses...
Mais cela introduit ma question sur le prix, qui ne nous convient jamais, jamais (sauf une fois, pour ne pas mentir). Donc ce chauffeur avait accepté notre réduction autoritaire et en plus nous avait rendu la monnaie sans sourciller.
Chauffeur honnête, deuxième bon point pour nous.
Ensuite, il était minuit et même si la frénésie de la circulation ne nous avait menés qu’à 80 km/h seulement dans les rues, ruelles et raccourcis d’Ispahan, nous sentions bien un petit relâchement dans l’ambiance nocturne, et il n’y aurait peut être plus de client pour ce taxi ce soir.
Encore un point.
Ensuite, il était minuit et même si la frénésie de la circulation ne nous avait menés qu’à 80 km/h seulement dans les rues, ruelles et raccourcis d’Ispahan, nous sentions bien un petit relâchement dans l’ambiance nocturne, et il n’y aurait peut être plus de client pour ce taxi ce soir.
Encore un point.
Et puis, je me rappelais le nom du Terminal Sofeh, et l’endroit exact ou nous avions pris ce taxi, bien que ce ne soit pas dans le parking lui-même, sous la passerelle que nous avions empruntée après notre altercation pour récupérer nos sacs enfournés dans un premier coffre avant renchérissement du tarif initial.
Vous suivez ?
Yvon semblait un peu dans le cirage.
Et deux français, de nuit, non loin du terminal Sofeh, qui font du raffut, qui marchandent le bout de gras, comme ils disent, en ces jours-là, ça ne passe pas inaperçu.
Vous suivez ?
Yvon semblait un peu dans le cirage.
Et deux français, de nuit, non loin du terminal Sofeh, qui font du raffut, qui marchandent le bout de gras, comme ils disent, en ces jours-là, ça ne passe pas inaperçu.
Quatrième bon point.
Et le chauffeur, il était : petit (je sais dire), mince (je sais pas, sauf par antinomie), un peu chauve (oui, je sais), avec un t-shirt noir et rouge (je sais aussi, mais dommage, c était blanc et rouge).
Là, Yvon avait récupéré des notions précises (sauf la couleur), ça allait mieux, l’espoir revenait.
Bon point numéro 5
Et ce chauffeur savait où il nous avait conduit, à l'hôtel Safir, nous y resterions, quel que soit le prix.
Même si Yvon n’avait plus le droit d’y passer la nuit, j’y serai.
Il nous y retrouverait.
6, oui, 6 !
Et atout numéro 7 : le réceptionniste de l’hôtel Safir était francophone, vif, disponible, efficace, optimiste.
Il appelle le terminal, il appelle un taxi, il nous met dedans avec des consignes au chauffeur, et il prévient la police.
Et le chauffeur, il était : petit (je sais dire), mince (je sais pas, sauf par antinomie), un peu chauve (oui, je sais), avec un t-shirt noir et rouge (je sais aussi, mais dommage, c était blanc et rouge).
Là, Yvon avait récupéré des notions précises (sauf la couleur), ça allait mieux, l’espoir revenait.
Bon point numéro 5
Et ce chauffeur savait où il nous avait conduit, à l'hôtel Safir, nous y resterions, quel que soit le prix.
Même si Yvon n’avait plus le droit d’y passer la nuit, j’y serai.
Il nous y retrouverait.
6, oui, 6 !
Et atout numéro 7 : le réceptionniste de l’hôtel Safir était francophone, vif, disponible, efficace, optimiste.
Il appelle le terminal, il appelle un taxi, il nous met dedans avec des consignes au chauffeur, et il prévient la police.
Ah ! j'ai oublié de dire qu’Yvon, après ses 10 heures de car, ses débats avec les taxis, ses perturbations digestives et ses soucis pour trouver un hôtel pas trop cher (ici ce sont les hôtels, la ruine de nos finances, et il tient la bourse, parce que moi, je sais à peine lui traduire les prix dans leur unité exacte), donc Yvon avait oublié son petit sac dans le taxi dont nous ignorions le nom, l’adresse, et la marque du véhicule....
marque iranienne Khodro
Et dans le petit sac : toutes les devises, et ...... LE PASSEPORT avec ses visas.
Sans passeport rien n’est possible, pas même trouver un hôtel.
Vous imaginez son état, j’avais beau énumérer nos atouts, il ne m’écoutait pas...
Au terminal Sofeh, on y danse, on y danse la valse des taxis.
Eh bien, malgré tout, le taxi était là qui nous attendait pour nous rendre le sac. Et les devises, et le passeport.
Je l’ai embrassé, ça se fait...
Yvon a donné une gratification, ça aussi.
Il dormi comme un ange.
J ai eu un peu de mal. J’avais la migraine.
Ah ! Les iraniens sont des as !
A bientôt, Pierre
PS : sur la première photo, les taxis pullulent comme partout en ville. Ici, ce n'est pas Esfahân, c'est Kermân. Vous connaissez déjà les taxis "fermés" repérables à leur couleur jaune. Et vous découvrez les taxis "ouverts" gris avec une bande longitudinale de couleur orange ou bleue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire