SPIRITUALITÉ : mail n°23, 22 juillet
Départ pour le mausolée des frères du huitième imam.
Qui est le huitième ? RÉZA !
C’est jour d’affluence. Ou alors c’est chaque jour ainsi ?
Pour entrer sur le parvis (j’utilise les mots que je connais), Marie-Hélène et Sylvie doivent revêtir un tchâdor ! Elles sont à la fois perplexes et curieuses de cette expérience.
Qui est le huitième ? RÉZA !
C’est jour d’affluence. Ou alors c’est chaque jour ainsi ?
Pour entrer sur le parvis (j’utilise les mots que je connais), Marie-Hélène et Sylvie doivent revêtir un tchâdor ! Elles sont à la fois perplexes et curieuses de cette expérience.
Yvon et moi, attendons un bon moment qu’elles apparaissent : elles sont empêtrées, tout fout le camp. Des iraniennes expertes, pleines de bonne volonté, tentent de leur inculquer quelques rudiments de maintien, mais la réputation d’élégance parisienne en prend un sacré coup.
Le tchâdor de Marie-Hélène n’a aucune discipline et elle refuse absolument de le mordre. Quand elle se cramponne des deux mains, et croit réussir à s'y cacher, sa tête insolemment s’échappe. Et quand elle ajuste ce voile avec grâce sur son front, le voilà qui flotte derrière elle comme bannière de mariée ! Enfin, toute saucissonnée, elle se retrouve bel et bien emmitouflée dans le drap léger, imprimé crème et ocre pour elle.
Nous pénétrons dans la cour intérieure qui est immense, bordée d’arcades et où de grands érables alignés sur deux rangs donnent un élan inhabituel. L’élan, elles, elles ne l’ont pas encore.
Les mausolées s’ouvrent par deux impressionnantes terrasses couvertes, soutenues par de très hautes colonnes de bois somptueuses. Ils brillent de mille feux, et la luminosité qui se dégage de leur mosaïque de miroirs éblouit. Le but est atteint, nous sommes subjugués, conquis, peut-être convertis.
Hélas, à la sortie par contre, à cause des femmes, notre damnation, le charme est vite rompu, nous voilà agnostiques à nouveau : Marie-Hélène et Sylvie ne voient pas leurs pieds et jouent les échassiers arthritiques. Les tchâdors volent au vent, et comme des spis mal maîtrisés ont des velléités d’indépendance. Et, le trouble les saisit, le Saint-Esprit s’est enfui depuis longtemps, le port perd toute majesté, le front s'incline pour rester modestement sous le voile, mais les doigts sont crispés sous tissu comme sur écoutes marines.
Le diagnostic tombe : le léger tchador s’est scratché aux lanières des sandales !
Où est la solution, sans mains libres, quand l’autre pied ne réussit pas à libérer la cheville malgré des tentatives discrètes ?
Et les maris, pendant ce temps ?
Ils se sentent étrangers, s’écartent, écroulés de trop rire entre leurs larmes. Au point que chacun les croit alors en transes, illuminés, nouveaux prophètes dans le lieu saint. Ce sont des sacripants.
Nous essaierons, tous les quatre, sur ce scénario, de redonner vie et vigueur à La Cathédrale (de St Pol de Léon).
Nous aurons besoin de fervents disciples !
Où est la solution, sans mains libres, quand l’autre pied ne réussit pas à libérer la cheville malgré des tentatives discrètes ?
Et les maris, pendant ce temps ?
Ils se sentent étrangers, s’écartent, écroulés de trop rire entre leurs larmes. Au point que chacun les croit alors en transes, illuminés, nouveaux prophètes dans le lieu saint. Ce sont des sacripants.
Nous essaierons, tous les quatre, sur ce scénario, de redonner vie et vigueur à La Cathédrale (de St Pol de Léon).
Nous aurons besoin de fervents disciples !
Je suis partante !!
RépondreSupprimerMarie-Céleste
Bravo ! Je suis un peu surpris, mais nous allons recruter !
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