Échappés vers Yazd


MERCREDI 22 juillet, de Chirâz à Yazd, 48ème jour :



En ville les bâtiments modernes les plus encombrants
et les plus prétentieux sont les nombreuses banques,
qui prolifèrent toutes couvertes de marbre.
Ici, la banque Melli, un bon exemple.   

Nous passons à l’agence pour obtenir une attestation en persan détaillant la perte du passeport et les tractations en cours, de façon à simplifier nos explications lors des contrôles. Il a fallu demander expressément ce document, car personne ne nous fournit le moindre papier. Les bureaux administratifs ont même conservé notre photocopie de passeport, sans rien en échange. Heureusement, Yvon et moi avons chacun le double des papiers de l’autre et il s’y trouve encore une photocopie du passeport de Sylvie. Fort de notre expérience au bureau des étrangers, où il a fallu tout reconstituer comme si nous débarquions de la lune, alors que nous en sortions juste avant l’agression, nous nous doutons qu’il faudra répéter l’histoire de A à Z trente-six fois. Je demande aussi une attestation des frais engagés et des objets perdus pour une éventuelle indemnité par les assurances françaises ( PS : ce sera tintin…).



Afrooz et Mehdi sont toujours charmants et posent pour nous devant la vitrine de l’agence. Par contre le directeur passe sous nos yeux sans un regard. Nous comprenons que nous lui compliquons la vie, mais son attitude nous offusque.
Nous retournons au bazar pour la fête de ma mère qui approche, et jetons notre dévolu sur une grande écharpe réversible.



Puis nous partons pour la gare routière. Le car pour Yazd est annulé ! Il faut attendre trois heures. Il partira à 14h20. Nous franchissons deux cols, le paysage n'est pas trop brumeux. Il n’y aura qu’un seul arrêt au cours de ces 425 km. A l’arrivée, un taxi nous conduit à l’hôtel Silk road pour  20.000 rials.
Cette fois, il faut redescendre sur terre et affronter l'inexorable : nous sommes reçus par un fax d’Afrooz nous prévenant que nous devons aller à Téhéran ! Pas de miracle, et grosse déception de Sylvie qui comprend que le programme du voyage va être amputé… Nous aviserons demain.
Mais nous sommes bien dans l’engrenage.



En attendant, profitons de la cour centrale de l’hôtel qui est un jardin exubérant sur lequel donnent les tables et les patios distribuant les petites chambres. Le mobilier est simple, c’est dans le ton de cet hôtel qui offre aussi un dortoir pour les globetrotteurs désargentés. Bon dîner sur place et carte variée.
A la réflexion, demain nous visiterons Yazd, nous prendrons notre temps, et personne ne viendra nous chercher ! 

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